Rabâche sa prière,
Assis en tailleur
Sur sa jambe qui meurt
Et qui empeste,
Auprès de son père
Qui des ruines, l’a sauvé,
C’est tout ce qui lui reste !
Les mains jointes
Crie son désespoir,
L’aurore pointe,
Veut y croire
Mais son cœur
Est ailleurs...
N’a connu que la guerre
N’ont plus de terre,
Sa maison n’a plus de toit
Les murs sont remplis de trous,
Partout le soleil est froid,
Le monde entier s’en fout !
Replié sur ses treize ans,
S’enferme entre les murs
D’un silence anesthésiant,
Rêve pour demain
D’un frère israélien,
D’eau claire et d’azur,
Il peint sur la clôture en deuil,
Une brèche en trompe l’œil,
Qui a soif de verdure
De palmier et de réséda.
Pour cela...
Faut-il qu’il devienne impur ?
Denise Gal Sarni