PRÉLUDE AUX RAGES D'ÉTÉ
Quelques rais de lumière fouettent encore les sommets.
Chevauchant la Lombarde,
Des monstres anthracite
Fondent sur les massifs.
Le front de rafales,
Escorté de frissons,
Rompt le ténébreux silence,
éphémère annonciateur,
Et contraint les mélèzes à la révérence.
Ardente, la vallée glisse dans son fourreau nébuleux
L’écho des râles célestes roule dans les combes
Les premières larmes peignent les plaques de schiste chaud
Déluge imminent,
Avalanche cendrée d’émoi,
La montagne t’attend !
Guillaume Riou
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