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On oublie souvent que le regard
peut se voir, comme ici,
lorsqu'il ne nous regarde en rien.
L'attitude est pensive,
et on le voit penser.
félicitations
http://jeanpaulgalibert.wordpress.com
Merci monsieur Galibert de vous intéresser à notre blog j'avise l'auteur de ces oeuvres de votre appréciation.
J'ai pris connaissance de votre commentaire, je vous en remercie. Même si l'acte de créer, qu'il soit littéraire ou pictural, est un geste solitaire, dès lors qu'on le montre et qu'on le partage, il devient toujours important d'en attendre une réaction. La votre m'encourage sur un chemin semé d'imprévus. Je ne sais pas où il va me mener, dans cette quête de je ne sais quoi mais qui emplit ma vie. Le regard m'intéresse, celui de l'autre, celui aussi que je porte sur le regard de l'autre, il me fait avancer.
Au plaisir d'une rencontre.
Christine
( extrait d'un entretien de Georges Steiner donné pour Télérama en décembre 2011 )
Pouchkine disait : « Merci mon traducteur, merci mon éditeur, merci mon critique, vous portez mes lettres, c'est moi qui les écris. » Moi aussi, je porte le courrier. C'est un très grand privilège, mais qui n'a rien à voir avec le miracle d'un vers qui va chanter pour toujours. Nous comprenons mal les sources intimes de la création. Par exemple, nous sommes à Berne, voilà des années... Des enfants partent en pique-nique avec leur institutrice, qui les met devant un viaduc. Ils dessinent, l'institutrice regarde par-dessus l'épaule d'un bambin ; il a mis des bottes aux piliers ! Tous les viaducs, depuis ce jour-là, sont en marche. Cet enfant s'appelait Paul Klee. La création change tout ce qu'elle contemple, quelques traits suffisent à un créateur pour nous faire voir ce qui était déjà là. Quel mystère déclenche la création ? J'ai écrit Grammaires de la création pour le comprendre. A la fin de ma vie, je ne comprends toujours pas.
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On oublie souvent que le regard
peut se voir, comme ici,
lorsqu'il ne nous regarde en rien.
L'attitude est pensive,
et on le voit penser.
félicitations
http://jeanpaulgalibert.wordpress.com
Merci monsieur Galibert de vous intéresser à notre blog j'avise l'auteur de ces oeuvres de votre appréciation.
J'ai pris connaissance de votre commentaire, je vous en remercie. Même si l'acte de créer, qu'il soit littéraire ou pictural, est un geste solitaire, dès lors qu'on le montre et qu'on le partage, il devient toujours important d'en attendre une réaction. La votre m'encourage sur un chemin semé d'imprévus. Je ne sais pas où il va me mener, dans cette quête de je ne sais quoi mais qui emplit ma vie. Le regard m'intéresse, celui de l'autre, celui aussi que je porte sur le regard de l'autre, il me fait avancer.
Au plaisir d'une rencontre.
Christine
( extrait d'un entretien de Georges Steiner donné pour Télérama en décembre 2011 )
Pouchkine disait : « Merci mon traducteur, merci mon éditeur, merci mon critique, vous portez mes lettres, c'est moi qui les écris. » Moi aussi, je porte le courrier. C'est un très grand privilège, mais qui n'a rien à voir avec le miracle d'un vers qui va chanter pour toujours. Nous comprenons mal les sources intimes de la création. Par exemple, nous sommes à Berne, voilà des années... Des enfants partent en pique-nique avec leur institutrice, qui les met devant un viaduc. Ils dessinent, l'institutrice regarde par-dessus l'épaule d'un bambin ; il a mis des bottes aux piliers ! Tous les viaducs, depuis ce jour-là, sont en marche. Cet enfant s'appelait Paul Klee. La création change tout ce qu'elle contemple, quelques traits suffisent à un créateur pour nous faire voir ce qui était déjà là. Quel mystère déclenche la création ? J'ai écrit Grammaires de la création pour le comprendre. A la fin de ma vie, je ne comprends toujours pas.