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mer

  • Delphinus - Poème de Marie-Jo Thabuis

    DELPHINUS

     

    Toi, frère de la mer,
    Témoin des origines
    Aux matrices marines,

    Qu’as-tu donc à me dire
    Quand tu siffles ton chant
    Au sein de l’océan ?

    J’aime tes yeux rieurs
    Messager atlantique
    Si doux, si pacifique,

    Toi l’âme salvatrice
    Ayant le goût du jeu
    Approche-toi un peu,

    Souffle-moi le grand bleu
    Ondoyant héritage
    Qu’ensemble l’on partage,

    Jouons encore un peu
    Qu’entre nos ombres lisses
    Belles vagues s’immiscent !

    Je suis issue de l’eau
    Et tu sais qu’autrefois
    J’étais semblable à toi

    Mon frère de la mer,
    Jumeau des origines
    Aux matrices marines !

     

    Marie-Jo Thabuis

     

    marie jo thabuis, dauphin,

     

  • Trois poèmes de Marcel Maillet


    La pierre était roulée
    et la lumière ouvrait
    sur le pays des mythes

    Hors l'enclos du tombeau
    l'herbe dansait le vent
    et l'encensait le cheval d'ombre

    pierre-ocean-plouhinec.jpg


    I
    l y avait une plage immense
    de basaltes et de bitume
    où palpitait tout un peuple de poulpes pourpres
    et de cétoines métalliques

    tandis que sur la mer
    brûlait un brasier de mouettes coruscantes
    dont la flamme mangeait
    la cendre bleue de tourterelles consacrées
    sous le joug de leur collier d'alliance

    crepuscule-ocean-poeme.jpg


    Un arbre sur la mer
    et l'écume aux lèvres de la vague

    Un cerisier bleu
    sur la mer nourrie de poulpes pourpres
    Son écorce est rongée de démence et de sel

    Un ciel fauve de crépuscule
    dans la cicatrice longue d'une lame

    et la nuit s'illumine à la rive
    de lune
    de lucanes et de galets

    C'est un cerisier bleu sur la mer
    C'est un arbre de sang sur la nuit


    Marcel Maillet