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Octobre éparpille ses torches - Poème de Jean-Vincent Verdonnet

Octobre éparpille ses torches

par les halliers et les ravines

Le soir,  un cri de geai l’écorche,

à la pente  des toits s’incline

 

Le silence coule profond

J’entends battre mon cœur d’enfant,

aux poutres noires du plafond

le maïs luit très faiblement

 

La berge se coiffe de brume

  tremble un feu de pauvreté

Mélancolique un train s’enrhume

Près du dernier quai de l’été

 

Quelles treilles vont  accueillir

la vendangeuse qui revient ?

A la braise du souvenir

s’enlacent son rire et le mien

Jean-Vincent Verdonnet

in Où s’anime une trace(1951-1979), Editions Rougerie, 1994.

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