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  • Sémaphores dans le brouillard - Publication de Philippe Brand

    Couverture du recueil de Philippe BRAND

    9 €, 11 € pour un envoi postal

    son adresse courriel pour le commander :

    philippe.brand@wanadoo.fr

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  • Vaches maigres - Poème de Philippe Brand

    Sept années vaches grasses, tous sont bourrés de thune

    Sept années vaches maigres, portions insuffisantes ; 

    Depuis les temps anciens oscille la fortune,

    Bien-être puis misère, des courbes alternantes.

     

    Les actions de la Bourse, pas plus que les grands arbres,

    Ne montent jusqu’au plus haut niveau stratosphérique.

    Prospérité n’est pas inscrite dans le marbre,

    Ne peut proliférer sans toucher seuil critique.

     

    Nos contemporains jeunes, isolat dans l’histoire,

    Au moins les chanceux nés au pays de cocagne,

    Ont pour seul horizon, Grande Ourse de mémoire,

    Soixante ans de croissance et de France qui gagne.

     

    Chaque instant, s’accumulent de nouvelles richesses,

    Le superflu utile, le luxe indispensable ;

    Veilleurs extralucides imaginent que cessent,

    Demain ou l’an prochain, ces gains inexorables.

     

    Souvent moquée, Cassandre entrevoit décadence

    Retournement des courbes, le krach. Extravagant ! 

    Candide, insouciant, fort de son assurance,

    Un jour, va déchanter et perdre du fringant. 

     

    Foin de croire au miracle ; dans l’antique sagesse

    L’équilibre est inscrit : le temps de l’ex-croissance,

    Devient le sort commun ; l’histoire est la maîtresse.

    Tous aux kits de survie,  accrochés au bon sens ! 

     

    Aveuglée dans ce bain de trop douce euphorie,

    Dans ce confort ouaté, dans ce trop-plein soyeux,

    Pénélope ne sait gérer la pénurie,

    S’adapter au reflux ; et pleurent ses beaux yeux.

     

    Les fourmis, naguère, sont devenues cigales ;

    Aujourd’hui, celles-ci semblent fort dépourvues.

    Retourner à l’école d’un menu plus frugal

    Est chemin malaisé pour qui n’a pas prévu.

                                                  
    16/12/2007-31/01/2008

    Philippe Brand

  • La descente du foin - Poème de Philippe Brand

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    Il fut, dans nos contrées, un temps pas si lointain,

    Où la survie était le souci quotidien.

     

    Les moines avaient appris les arts de l’élevage,

    Pendant les mois d’été la montée aux alpages.

     

    Au cours du long hiver, sol de neige couvert,

    Il faut nourrir les bêtes qu’on ne peut mettre au vert.

     

    L’été, on a rentré le foin en altitude ;

    Le descendre l’hiver est une épreuve rude.

     

    Les hommes du village forment une équipée,

    Chacun à la corvée devra participer :

     

    Par instinct de survie, les villageois se soudent,

    La nécessité veut qu’on se serre les coudes.

     

    Ils montent, très nombreux, avec le matériel,

    Quand, un jour de l’hiver, est complice le ciel.

     

    On charge sur les luges, et dans la pente glisse,

    Les hommes attelés freinent tout l’édifice.

     

    Arrivés au village, chez chacun, on le range,

    Les vaches auront pitance au sec dans leurs granges.

     

    La neige devenue l’or blanc de nos villages,

    La coutume est passée, devenue d’un autre âge.

     

    Se pourrait-il qu’un jour, des réseaux se ressoudent,

    Si le besoin exige qu’on se serre les coudes ?

     

    Philippe Brand
    28/08-05/09/08

  • Forêt d'automne - Poème de Philippe Brand

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    Les ors, les roux, les ocres, trésors de la palette,

    Se marient et se mêlent, en tableaux nuancés,

    Aux brunes et aux blondes variantes enlacées,

    Sur fond de sapins verts, irisation parfaite.

    Les feuilles bousculées par des coups de soufflette

    Crépitent en chutant, et se posent en douceur,

    Les pas sur le feuillage font crisser la moquette,

    Déjà accumulée en légère épaisseur.

    J’hume l’humus humide, d’une excellente humeur,

    La senteur du terreau présage l’abondance,

    La fraîcheur atténue des arbres les essences,

    Le crottin des chevaux n’est pas bon parfumeur.

    C’est la saison des baies, fades ou bien goûteuses,

    Que ramasse au hasard la main parcimonieuse;

    Les champignons tout frais finissent en omelette

    Craquante sous la dent, toute gratuite emplette.

    Les doigts frôlent parfois quelques fines aigrettes,

    Qui dispersent au vent leur fragile semence,

    Ou se piquent aux épines du houx, tête distraite,

    Les plantes ont aussi leurs moyens de défense.

    Au moment où elle semble descendre à sa perte,

    La forêt est propice à toutes découvertes,

    Le voyage vaut bien croisière  de plaisance.

    J’aime cette visite au jardin des cinq sens.

       

    Philippe Brand

    12-19/12/2001 

     

  • Elan vital - Poème de Philippe Brand

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    Chaussé de mes raquettes, dans la neige crissante,

    Au rythme de mon pouls, et les bras en balance,

    Sur mon élan de vie, je déguste la pente,

    En sereine apnée, la tête en vacance.


    Pas à pas, je progresse vers l’alpe ensoleillée,

    En rythme ralenti, en indolente marche,

    Laissant couler ma vie, à demi éveillé,

    Comme un automate, subconsciente démarche.


    Bras et jambes synchro, trois secondes immobile,

    Sur l’élan de mes muscles, sans attention active,

    Porté par l’eau limpide, à mon souffle docile,

    J’avance sans effort, glissade sensitive.


    Au repos, sans pensées, stimulant l’énergie,

    Sous mon élan vital, mon corps, vibrant, s’anime.

    Ma dynamique interne stimulée réagit,

    Réchauffe tous mes os, fruit d’un effort minime.


    Libéré des entraves, vaines rigidités,

    Issu du fond de moi, de ma force vitale,

    Le souffle créateur, dans la sérénité,

    Me conduit sur ma route perso, originale.

    Philippe Brand                       08/02-12/04/06