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POÈMES & TEXTES POÉTIQUES - Page 6

  • Scoop en Maison de retraite ! - Sylvie Domenjoud


    Scoop en maison de retraite !
    Marguerite...
           

    Pour en savoir plus :
    http://sylvie.domenjoud.free.fr


  • Eldorado - Poème de Guillaume Riou

    ELDORADO



    Rencontre,
    égarés en terres inconnues
    hors des sentiers de Tendre... .

    Regards enracinés
    juste sous la surface du réel.

    Agrume sanguin pressé d'amour.

    Mon corps battant
    se découvre.

    Visage détendu
    dans ta poitrine-balancelle,
    j'entrevois – c'est nouveau -
    mes mains comme mains
    ma peau comme peau

    Je ne vis plus. J'existe !

    Le monde est à nous !
    Dressons notre propre carte !


    Guillaume Riou, poème écrit à l'occasion du Printemps des poètes de La Roche sur Foron en 2013.
    Voir son blog Poussière Virtuelle

     

    guillaume riou, carte, Tendre

    La Carte de Tendre ou Carte du Pays de Tendre
    (Source : http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/293909)

     

  • Le bateau sourd - Chanson d'Hervé Porcellini

     Le bateau sourd


    J'ai rapporté la poussière des chemins de la terre
    En vain car je n' t'ai pas retrouvée
    Je suis le bateau sourd qui erre par tous les temps
    Mes yeux grands ouverts crèvent la nuit.

    Pardonne-moi la mer de déchirer ta peau
    Mais il faudra bien que destin passe
    Je suis le bateau sourd qui erre par tous les temps
    Mes yeux grands ouverts crèvent la nuit.

    La mouette s'égosille au-dessus de ma tête
    Le dauphin m'invite à jouer avec lui
    Si d'aventure une sirène monte à bord je préfère
    La douceur de ta peau à ses écailles lisses
    La chaleur de ton ventre à ses grands yeux clairs.

    J'attends la vague folle qui me renversera
    L'écueil acéré qui m'ouvrira le flan
    Alors je boirai toutes les eaux de l'océan
    Et m'enfoncerai lentement dans ta tiédeur.

    Et mon cœur pour nous deux s'arrêtera de battre
    Et mes yeux refermés verront le dernier jour
    Ma main ne sondera plus les chimères.
     

    Hervé Porcellini, in Chansons naturelles sans additifs ni colorants.

     hervé porcellini,chanson,poesie


  • Au hameau de grand coeur - Poème de Marie-Jo Thabuis

    AU HAMEAU DE GRAND CŒUR  
    (En son jardin, la rose)



    Je suis
    L’aube du bonheur
    Rosace accomplie
    Neuve épanouie,
    Perfection du cœur.

    Je suis,
    La métamorphose,
    Magie du matin
    En lacis divins,
    A peine déclose.

    Je suis,
    Le cadeau sublime
    Qui s’offre toujours
    Pour emplir d’amour
    Le poème intime.

    Je suis,
    Celle qui rayonne
    A l’astre levant
    Et qu’ange, rêvant,
    Tout moiré frissonne.

    Je suis
    Celle qui attend
    En un bouquet tendre
    Et se laisse prendre
    Aux assauts du temps.

    Je suis,
    Offerte ou donnée
    En gerbe d’amour
    Et cœur de velours
    Belle fleuronnée

    Je suis,
    Calice vermeil,
    Encensoir doré,
    Brise évaporée
    Aux rais du soleil.

    Je suis,
    Parfum sans pareil
    Du corps et de l’âme,
    Athanor et flamme
    En rouge appareil.

    Je suis,
    Gracieux sortilèges
    Au jardin bonheur
    Où sèchent mes pleurs
    Diaprés en leur piège.

    Je suis,
    La coupe idéale
    Aux perles de jour
    Qui suivent le cours
    D’un soyeux dédale.

    Je suis,
    L’abandon fragile
    Sous le doux zéphyr
    Bleutée de saphir
    Tant fraîche et gracile.

    Je suis,
    Celle que l’on cueille
    Avant tout regret
    Et meurt, au secret,
    En sa verte feuille.


    Marie-Jo Thabuis

     

    fleurs, poésie

     

  • Le voyageur - Chanson d'Hervé Porcellini

    Le voyageur

    Cela fait quarante ans
    Qu'ma roulotte est partie,
    Que ses roues ont creusé
    Des sillons sur mon front,
    Suivi sentiers tortueux.
    La tête dans les nuages,
    Me retourne souvent
    Pour voir si le cœur suit.

    Voilà plus de vingt ans
    Que j'caresse ma guitare.
    Je chante pour le vent
    Et les oiseaux de nuit,
    Traversé les brouillards
    Musique plein la mémoire.
    Mais à chaque matin
    Il faut recommencer.

    Cela fait à peine un an
    Qu' tu as quitté la route,
    Franchi le mur du temps
    Sans regret, sans saluer.
    Un an que tu souris,
    Toujours à la même place.
    Je voudrais que tu parles
    Mais tu ne veux rien dire.

    Les chevaux sont en fuite,
    Ont largué la roulotte.
    Planté su'l'bord du ch'min
    Avec mes souvenirs
    Vois défiler les heures
    Tout dans l'indifférence,
    En attendant le soir
    En attendant demain.

    Te raconterai l'automne
    Si assez d'feuilles aux arbres
    Achèterai chevaux
    Et je repartirai
    Visiter d'autres cieux
    Sans changer d'paysage.
    Me retourn'rai souvent
    Pour voir si le cœur suit.

    Hervé Porcellini, in Chansons naturelles sans additifs ni colorants.

     

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  • Souffle de vie - Poème d'Eliane Pintiaux

    SOUFFLE DE VIE



    Je vais aller dormir,
    Rêver quelques heures,
    Le sourire au cœur ;
    Sans oublier avant,
    Le rendez-vous du dehors.

    Goûter à la nuit,
    Aux champs allongés et givrés,
    Au passage troublant de l'effraie ombrée,
    Aux yeux furtifs du chat tigré ;
    Partager leur noir royaume.

    Me poser là,
    Malgré les morsures du vent
    - En définitive, rien d'accompli -
    Engouffrer le froid
    Jusqu'au dedans du ventre
    Et ainsi, en cet instant,
    Guérir de la fragilité.

     

    Eliane Pintiaux, novembre 2011.

    éliane pintiaux,poesie