Partir du ruisseau
Le suivre pour le murmure
Le jeu entre les rives
Pour le gué
Le sable qui absorbe nos traces
Pénétrer à la lisière du bois
Pour l'imprévu des sentes
La montée de la sève
Et la mousse des lits
Poursuivre à travers prés
Pour la folie des herbes
La course des chevaux
Et nos chants de guerriers
Rejoindre la vie lactée
Pour la musique des sphères
Et nos danses éternelles
Solange JEANBERNÉ, Extrait de son recueil "Apnée", Ed. la Compagnie Littéraire, 2006
Autres publications : "Ancolies", "Incomplétudes"
poemes - Page 8
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Partir du ruisseau - Poème de Solange Jeanberné
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Offrande - Poème de Sylvette Bayol
Le ciel n'est plus qu'un vaste élan
Comme une aile ouverte et profonde
Sous le déferlement du monde,
Limpide et lent vacillement –
Tendu, mon regard tendre a délivré le Temps,
Toute vibration, éternelle seconde
Au cœur cuivré du sable ébloui comme une onde,
A deux mains, je m'élève et forte infiniment .
Je te goûte et te bois, sève absolue de l'âme,
Espoir universel, paisible et rayonnant –
En l'immense multiple alchimique printemps
Je me dissous d'offrir, consumée, toute flammes,
Cosmique au centre ardent de ce mystique jour,
Oméga, Verbe d'OR, je ne suis plus qu' AMOUR !
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Sylvette Divizia-Bayol Avril 2007
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Elan vital - Poème de Philippe Brand
Chaussé de mes raquettes, dans la neige crissante,Au rythme de mon pouls, et les bras en balance,
Sur mon élan de vie, je déguste la pente,
En sereine apnée, la tête en vacance.
Pas à pas, je progresse vers l’alpe ensoleillée,
En rythme ralenti, en indolente marche,
Laissant couler ma vie, à demi éveillé,
Comme un automate, subconsciente démarche.
Bras et jambes synchro, trois secondes immobile,
Sur l’élan de mes muscles, sans attention active,
Porté par l’eau limpide, à mon souffle docile,
J’avance sans effort, glissade sensitive.
Au repos, sans pensées, stimulant l’énergie,
Sous mon élan vital, mon corps, vibrant, s’anime.
Ma dynamique interne stimulée réagit,
Réchauffe tous mes os, fruit d’un effort minime.
Libéré des entraves, vaines rigidités,
Issu du fond de moi, de ma force vitale,
Le souffle créateur, dans la sérénité,
Me conduit sur ma route perso, originale.
Philippe Brand 08/02-12/04/06
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Voeux en un poème de Maurice Lestieux
« La beauté est un ‘apparaître-là’"
François Cheng
Lotus VII
Les vingt-cinq collines du Guilin
disputent l’espace aux lacs, aux rizières,
sous le tacite acquiescement du ciel.
Et voici que l’intercession de l’arbre
au tronc clair dévoré de flammes vertes
ne suffit plus. Que paraisse l’artiste,
lumière aux mains et ciseau décisif.
Du granit jaillit le lotus naissant,
pureté dont même le reflet s’étonne.
La beauté s’inscrit alors dans l’espace
qui l’attendait. La forme achevée,
encore entrouverte, signe l’infini.
D’entre la montagne et l’eau, l’harmonie
s’installe en l’unisson moléculaire
de la pierre offerte et de l’Univers.
Maurice LestieuxPOUR UNE BELLE ANNEE 2007