
Sylvie Domenjoud
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Sylvie Domenjoud
Sept années vaches grasses, tous sont bourrés de thune
Sept années vaches maigres, portions insuffisantes ;
Depuis les temps anciens oscille la fortune,
Bien-être puis misère, des courbes alternantes.
Les actions de la Bourse, pas plus que les grands arbres,
Ne montent jusqu’au plus haut niveau stratosphérique.
Prospérité n’est pas inscrite dans le marbre,
Ne peut proliférer sans toucher seuil critique.
Nos contemporains jeunes, isolat dans l’histoire,
Au moins les chanceux nés au pays de cocagne,
Ont pour seul horizon, Grande Ourse de mémoire,
Soixante ans de croissance et de France qui gagne.
Chaque instant, s’accumulent de nouvelles richesses,
Le superflu utile, le luxe indispensable ;
Veilleurs extralucides imaginent que cessent,
Demain ou l’an prochain, ces gains inexorables.
Souvent moquée, Cassandre entrevoit décadence
Retournement des courbes, le krach. Extravagant !
Candide, insouciant, fort de son assurance,
Un jour, va déchanter et perdre du fringant.
Foin de croire au miracle ; dans l’antique sagesse
L’équilibre est inscrit : le temps de l’ex-croissance,
Devient le sort commun ; l’histoire est la maîtresse.
Tous aux kits de survie, accrochés au bon sens !
Aveuglée dans ce bain de trop douce euphorie,
Dans ce confort ouaté, dans ce trop-plein soyeux,
Pénélope ne sait gérer la pénurie,
S’adapter au reflux ; et pleurent ses beaux yeux.
Les fourmis, naguère, sont devenues cigales ;
Aujourd’hui, celles-ci semblent fort dépourvues.
Retourner à l’école d’un menu plus frugal
Est chemin malaisé pour qui n’a pas prévu.
16/12/2007-31/01/2008
Philippe Brand
|
Pour lire la suite cliquer ici :
Il fut, dans nos contrées, un temps pas si lointain,
Où la survie était le souci quotidien.
Les moines avaient appris les arts de l’élevage,
Pendant les mois d’été la montée aux alpages.
Au cours du long hiver, sol de neige couvert,
Il faut nourrir les bêtes qu’on ne peut mettre au vert.
L’été, on a rentré le foin en altitude ;
Le descendre l’hiver est une épreuve rude.
Les hommes du village forment une équipée,
Chacun à la corvée devra participer :
Par instinct de survie, les villageois se soudent,
La nécessité veut qu’on se serre les coudes.
Ils montent, très nombreux, avec le matériel,
Quand, un jour de l’hiver, est complice le ciel.
On charge sur les luges, et dans la pente glisse,
Les hommes attelés freinent tout l’édifice.
Arrivés au village, chez chacun, on le range,
Les vaches auront pitance au sec dans leurs granges.
La neige devenue l’or blanc de nos villages,
La coutume est passée, devenue d’un autre âge.
Se pourrait-il qu’un jour, des réseaux se ressoudent,
Si le besoin exige qu’on se serre les coudes ?
Philippe Brand
28/08-05/09/08
Telle brise légère
Une pensée d’oiseau
Plane sur les roseaux :
C’est un vol éphémère.
Au savoir, étrangère,
Son âme effleure l’eau :
Caresse de moineau
Sur l’étang des jachères.
A tête gonflée d’air,
Le vent passe à travers
Et chatouille la plume,
Mais le génie s’enrhume,
Est-ce une fin dernière
Dans cette grenouillère ?
Marie Jo Thabuis