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Poésie sous roche - Page 59

  • Balançoire - Poème d'Hélène Soris

     

    80fba229fc680a0270c15643eed55770.jpgAbri

    oblique dessein 

    dessin de toi

    sur la maison

    rai de lumière sur tes doigts

    tes toits

    tu traces 

    rivières ramages

    rimailles entre roches

    encoches

    où s'arrimer

    Yvoire s' exprime

    Dans les jardins des cinq sens

    Où tu te balances

     

    Hélène Soris, in "Vague d'ancre"

    blog : http://ombrescontrevents.hautetfort.com/

  • Eternité - Poème de Georges Miquel

     medium_Hyeres_fevrier_2007_045.2.jpg

    Si tu sais faire

    D'un seul sourire d'enfant, fugace

    D'une seule volute de soleil, ardente,

    D'un seul pétale, agonisant,

    D'un seul soupir,

    L'espace dilaté pour enclore l'humanité;

    Si tu sais faire

    D'une lame de lune sur la mer décharnée,

    D'un rien, d'un souffle, d'un vertige,

    D'un regard, d'un grain, d'une larme,

    D'un abîme, d'une extase,

    La bulle ou enfermer tout l'univers;

    Si tu sais faire

    D'une seule flamme, les laves de l'Enfer,

    D'un seul baiser, les nuées ardentes de l'Amour,

    De l'adieu d'une main, haletante, la tristesse du monde,

    D'un tremblement de lèvres, l'espérance des dieux ,

    Alors si, solitaire,

    Tu portes ainsi, dans le recourbement du cœur,

    La détresse des hommes et l'extase des saints,

    Chaque instant, chaque moment, chaque seconde,

    Chaque étincelle du temps

    Sera Eternité

    Entre un futur qui tarde, un passé qui s'attarde,

    N'attends rien de Demain,

    D'Hier ne te souviens;

    Le temps n'est que mirage .

    Il n'est de certitude que maintenant,

    Que ta "main tient" ;

    Maintenant

    La seule éternité des hommes .


    Georges Miquel

  • Chattemite - poème de marie-Jo Thabuis

     

    poème et photo © Marie-Jo THABUIS medium_cyrielle_9_4_.jpg

     reproduction interdite

  • Timide - Poème d'Hervé Porcellini

    medium_cyrielle_9_3_.jpg
    Etoiles des astres clairs ou deux /deux étangs verts

    Peut être des gouttes d'eau peut être des océans

    Et si grands et si profonds

    Que je me suis penché

    Que je me suis noyé dedans .

    De la nacre blanche et du corail rose

    La douceur de la soie j'n'connais pas sa voix

    Et si chaude et si fragile

    Que je m'suis approché

    Que je me suis brûlé près d'elle.

    Je passe et repasse le long de la vitrine

    J'ai usé la glace je n'ai pas très bonne mine .

    Pourtant un jour elle regardera enfin remarquera

    Et me verra arpenter le trottoir du matin jusqu'au soir .

    J'aurai les jambes comme du coton je serai funambule

    La bouche ouverte comme un ballon prêt à gober la lune .

    Elle a tourné la tête aussitôt moi je m'arrête

    Quel délicieux sourire j'ai bien cru défaillir

    J'ai vu briller les étangs verts

    L'allée de nacre blanche

    Et le corail rose s'st ouvert .

    Je ne passe plus le long de la vitrine

    Elle ne m'a point vu je n'ai pas très bonne mine

     

     


    Hervé PORCELLINI

    Auteur compositeur interprète

    Extrait de son CD "Chansons naturelles sans additifs ni colorants"

  • Partir du ruisseau - Poème de Solange Jeanberné

    medium_cyrielle_9_2_.jpgPartir du ruisseau
    Le suivre pour le murmure
    Le jeu entre les rives
    Pour le gué
    Le sable qui absorbe nos traces

    Pénétrer à la lisière du bois
    Pour l'imprévu des sentes
    La montée de la sève
    Et la mousse des lits

    Poursuivre à travers prés
    Pour la folie des herbes
    La course des chevaux
    Et nos chants de guerriers

    Rejoindre la vie lactée
    Pour la musique des sphères
    Et nos danses éternelles


    Solange JEANBERNÉ, Extrait de son recueil "Apnée", Ed. la Compagnie Littéraire, 2006


    Autres publications : "Ancolies",  "Incomplétudes"

  • Offrande - Poème de Sylvette Bayol

    medium_ScanWise16951.jpg

    Le ciel n'est plus qu'un vaste élan

    Comme une aile ouverte et profonde

    Sous le déferlement du monde,

    Limpide et lent vacillement –


    Tendu, mon regard tendre a délivré le Temps,

    Toute vibration, éternelle seconde

    Au cœur cuivré du sable ébloui comme une onde,

    A deux mains, je m'élève et forte infiniment .


    Je te goûte et te bois, sève absolue de l'âme,

    Espoir universel, paisible et rayonnant –

    En l'immense multiple alchimique printemps

    Je me dissous d'offrir, consumée, toute flammes,

    Cosmique au centre ardent de ce mystique jour,

    Oméga, Verbe d'OR, je ne suis plus qu' AMOUR !

    .

    Sylvette Divizia-Bayol                       Avril 2007