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POÈMES & TEXTES POÉTIQUES - Page 14

  • Les annonces de Sylvie

     

    Sylvie Domenjoud
     Actualités de  décembre:

    "Le fantôme du père Noël"
                                     
    A consulter : "C'est la grand-mère de Jacques Salomé qui l'a dit"
                              
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  • Si la vie t'aimait pas - Poème de Sylvette Bayol

     PHOTOS MAMAN 006.JPG

    Si la vie t’aimait pas , l’ami,

    Tu s’rais pas là.

    Si l’destin t’a donné une route

    Ou un chemin,

    C’est ‘ Carpe Diem » pour que tu goûtes

    A son bon vin.

     

    Sers-toi d’tes mains

    T’prends pas la tête, ne pleure pas.

    Les humains sont encor des bêtes,

    Ca leur pas’ra ;

    Y comprendront que c’est plus chouette

    D’vivre en copains

    Plutôt que de couper la tête

    A leur voisin .

     

    On est tout seul de la naissance

    Jusqu’à la nuit,

    Mais on peut fair’ des connaissances,

    C’est beau la vie

    Exister, c’et un’longue école,

    On tomb’ souvent,

    Et pis y a des fois on décolle

    Pour l’firmament

     

    Même amoureux on fait pas souvent

    Tout c’qu’on veut

    On devient libr’ quand on comprend

    Qu’on l’est bien peu

    Garde l’espoir et lève bien haut ta bannière

    Défonce les murs, les miradors

    Et les barrières

     

    Dans l’sens du courant, l’sens du vent

    Ecoute bien

    Y a encor des oiseaux vivants

    Des fleurs des pins

    Des feux des bois des feux de joie

    Des feux de rien

    Chante et souris reste bien droit

    Tout ira bien

     

    Si l’argent faisait le bonheur

    Ça se saurait

    Fais ton boulot partag’ton cœur

    Et tes secrets

    Cherch’ pas l’Bon Dieu  ça fait longtemps

    Qu’il s’est tiré

    Mais lèv’les yeux ya l’Univers

    Dont on est nés

     

    Si je ne t’aimais pas l’ami

    Je n’serais pas là

    A ta causer philosophie

    Au coin du bois

    Mais au fond t’en as rien à fair’

    De mes discours

    Les vieux ça d’vrait toujours se tair’

     

    Chacun son tour

     


    Sylvette Bayol

     

     

     

     

  • Terre d'ocre - Poème de Marcel Maillet

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    « La peinture n’est que la recherche des souvenirs de Dieu

    Dans le but de voir l’univers tel qu’il le voit »

                                   Orhan Pamuk

     

     

                                                                                                                 

                Terres d’ocre

     

                Elles disent les maturations

                            les cycles et les heures

                Elles disent l’invisible

                L’ocre convient aux dieux

     

                Les derniers rais d’un soleil qui décline

                            attisent la braise du mélèze

                Ocres de l’automne

                Flamboiement aux frondaisons de septembre finissant

                Labours en robe de bure

                            qu’encense un vol fuliginieux de passereaux

                J’aimerais mon âme en un jardin d’automne

                Senteurs de tourbe de fougères

                Rouissent les châtaigniers

                et si le cor prolonge sa longue antienne vespérale

                que lui fassent répons le brâme profond du cerf

     

                            Ocres              Cuivres

                Cuivres de l’orient                  Désert d’orient

                            Dunes brunes                   Lèvres afghanes

                Ciels fauves         à la crinière de lion

                S’exhalent  des arômes cannelle

                                        des épices musquées

                Cuirs des harnais            Rumeurs de caravanes

     

                                       Cuivre

                couverte de cuivre sur l’émail des lacs

                cuivre sans éclat

                            quand la lune fomente la neige

                Folle chevelure de lune

                                       Névrose de la lune

                à la morte saison des bruyères gelées

                quand hurle l’hiver brûleur de loups

     

                L’ocre convient aux dieux

                                      

                Il y a toute cette chamoiserie

                                       de reflets roux à l’ados de la vague :

                ambres et feuilles mortes

                            robe de daine        corsage de bouvreuil

                fuite d’un écureuil          éclat dans l’épicéa

     

                Il y a des abeilles nimbées d’une lumière de miel

                à l’odeur brune  -  ivre un peu  - de réglisse

                                                   de malt et de muscat

     

                                                               Il y a les sables

                couchés comme en lit de roses

                que le crépuscule aurait lissé

                            J’aime ces sables de Loire

                            ces javeaux passés par le tamis des soleils couchants

     

                            Méditent dans le soir des violoncelles

     

                Et puis faites lointaine souvenance

                Rappelez-vous le poitrail de l’auroch

                                       au flanc de la caverne

                avec ce            bison que le dessin enfante dans l’orbe du solstice

                                                                          Vêtu d’ours

                le chaman dansait les flammes rauques du feu

     

                De rouge et de noir

                                       d’ombre et de lumière

                l’ocre convient au dieu

     

                mais la Sybille de Cumes interroge la rose

                et septembre déjà rabote les feux du jour

                Fragiles d’incertitude

                                       les villages de la nuit campagnarde

                veilleront

     

                                       tapis dans la fourrure

                de leurs rousseurs blafardes

     

     

    Marcel Maillet

  • Vaches maigres - Poème de Philippe Brand

    Sept années vaches grasses, tous sont bourrés de thune

    Sept années vaches maigres, portions insuffisantes ; 

    Depuis les temps anciens oscille la fortune,

    Bien-être puis misère, des courbes alternantes.

     

    Les actions de la Bourse, pas plus que les grands arbres,

    Ne montent jusqu’au plus haut niveau stratosphérique.

    Prospérité n’est pas inscrite dans le marbre,

    Ne peut proliférer sans toucher seuil critique.

     

    Nos contemporains jeunes, isolat dans l’histoire,

    Au moins les chanceux nés au pays de cocagne,

    Ont pour seul horizon, Grande Ourse de mémoire,

    Soixante ans de croissance et de France qui gagne.

     

    Chaque instant, s’accumulent de nouvelles richesses,

    Le superflu utile, le luxe indispensable ;

    Veilleurs extralucides imaginent que cessent,

    Demain ou l’an prochain, ces gains inexorables.

     

    Souvent moquée, Cassandre entrevoit décadence

    Retournement des courbes, le krach. Extravagant ! 

    Candide, insouciant, fort de son assurance,

    Un jour, va déchanter et perdre du fringant. 

     

    Foin de croire au miracle ; dans l’antique sagesse

    L’équilibre est inscrit : le temps de l’ex-croissance,

    Devient le sort commun ; l’histoire est la maîtresse.

    Tous aux kits de survie,  accrochés au bon sens ! 

     

    Aveuglée dans ce bain de trop douce euphorie,

    Dans ce confort ouaté, dans ce trop-plein soyeux,

    Pénélope ne sait gérer la pénurie,

    S’adapter au reflux ; et pleurent ses beaux yeux.

     

    Les fourmis, naguère, sont devenues cigales ;

    Aujourd’hui, celles-ci semblent fort dépourvues.

    Retourner à l’école d’un menu plus frugal

    Est chemin malaisé pour qui n’a pas prévu.

                                                  
    16/12/2007-31/01/2008

    Philippe Brand

  • Les maman taxis de Sylvie

     

     

    les mamans-taxi

    Maman-taxi

    Le compteur est à zéro. La nouvelle rentrée scolaire démarre, et avec elle la maman-taxi qui appuie sur le champignon de sa limousine fourres-y tout.
    Point de doute ! Je fus l’une, parmi d’autres de ces mamans, qui souhaitent du bonheur et un bel avenir pour leurs enfants, ces...

     

     

     

     

     

    Pour lire la suite cliquer ici :

    http://sylvie.domenjoud.free.fr

  • La descente du foin - Poème de Philippe Brand

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    Il fut, dans nos contrées, un temps pas si lointain,

    Où la survie était le souci quotidien.

     

    Les moines avaient appris les arts de l’élevage,

    Pendant les mois d’été la montée aux alpages.

     

    Au cours du long hiver, sol de neige couvert,

    Il faut nourrir les bêtes qu’on ne peut mettre au vert.

     

    L’été, on a rentré le foin en altitude ;

    Le descendre l’hiver est une épreuve rude.

     

    Les hommes du village forment une équipée,

    Chacun à la corvée devra participer :

     

    Par instinct de survie, les villageois se soudent,

    La nécessité veut qu’on se serre les coudes.

     

    Ils montent, très nombreux, avec le matériel,

    Quand, un jour de l’hiver, est complice le ciel.

     

    On charge sur les luges, et dans la pente glisse,

    Les hommes attelés freinent tout l’édifice.

     

    Arrivés au village, chez chacun, on le range,

    Les vaches auront pitance au sec dans leurs granges.

     

    La neige devenue l’or blanc de nos villages,

    La coutume est passée, devenue d’un autre âge.

     

    Se pourrait-il qu’un jour, des réseaux se ressoudent,

    Si le besoin exige qu’on se serre les coudes ?

     

    Philippe Brand
    28/08-05/09/08