poème et photo © Marie-Jo THABUIS
reproduction interdite
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poème et photo © Marie-Jo THABUIS
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Peut être des gouttes d'eau peut être des océans
Et si grands et si profonds
Que je me suis penché
Que je me suis noyé dedans .
De la nacre blanche et du corail rose
La douceur de la soie j'n'connais pas sa voix
Et si chaude et si fragile
Que je m'suis approché
Que je me suis brûlé près d'elle.
Je passe et repasse le long de la vitrine
J'ai usé la glace je n'ai pas très bonne mine .
Pourtant un jour elle regardera enfin remarquera
Et me verra arpenter le trottoir du matin jusqu'au soir .
J'aurai les jambes comme du coton je serai funambule
La bouche ouverte comme un ballon prêt à gober la lune .
Elle a tourné la tête aussitôt moi je m'arrête
Quel délicieux sourire j'ai bien cru défaillir
J'ai vu briller les étangs verts
L'allée de nacre blanche
Et le corail rose s'st ouvert .
Je ne passe plus le long de la vitrine
Elle ne m'a point vu je n'ai pas très bonne mine
Hervé PORCELLINI
Auteur compositeur interprète
Extrait de son CD "Chansons naturelles sans additifs ni colorants"
Partir du ruisseau
Le suivre pour le murmure
Le jeu entre les rives
Pour le gué
Le sable qui absorbe nos traces
Pénétrer à la lisière du bois
Pour l'imprévu des sentes
La montée de la sève
Et la mousse des lits
Poursuivre à travers prés
Pour la folie des herbes
La course des chevaux
Et nos chants de guerriers
Rejoindre la vie lactée
Pour la musique des sphères
Et nos danses éternelles
Solange JEANBERNÉ, Extrait de son recueil "Apnée", Ed. la Compagnie Littéraire, 2006
Autres publications : "Ancolies", "Incomplétudes"
Le ciel n'est plus qu'un vaste élan
Comme une aile ouverte et profonde
Sous le déferlement du monde,
Limpide et lent vacillement –
Tendu, mon regard tendre a délivré le Temps,
Toute vibration, éternelle seconde
Au cœur cuivré du sable ébloui comme une onde,
A deux mains, je m'élève et forte infiniment .
Je te goûte et te bois, sève absolue de l'âme,
Espoir universel, paisible et rayonnant –
En l'immense multiple alchimique printemps
Je me dissous d'offrir, consumée, toute flammes,
Cosmique au centre ardent de ce mystique jour,
Oméga, Verbe d'OR, je ne suis plus qu' AMOUR !
.
Sylvette Divizia-Bayol Avril 2007
Au rythme de mon pouls, et les bras en balance,
Sur mon élan de vie, je déguste la pente,
En sereine apnée, la tête en vacance.
Pas à pas, je progresse vers l’alpe ensoleillée,
En rythme ralenti, en indolente marche,
Laissant couler ma vie, à demi éveillé,
Comme un automate, subconsciente démarche.
Bras et jambes synchro, trois secondes immobile,
Sur l’élan de mes muscles, sans attention active,
Porté par l’eau limpide, à mon souffle docile,
J’avance sans effort, glissade sensitive.
Au repos, sans pensées, stimulant l’énergie,
Sous mon élan vital, mon corps, vibrant, s’anime.
Ma dynamique interne stimulée réagit,
Réchauffe tous mes os, fruit d’un effort minime.
Libéré des entraves, vaines rigidités,
Issu du fond de moi, de ma force vitale,
Le souffle créateur, dans la sérénité,
Me conduit sur ma route perso, originale.
Philippe Brand 08/02-12/04/06
Ce sont les vents contraires
Qui me poussent, pouilleux,
Suivi d’un chien galeux
Comme moi sans repaire.
Ainsi s’en vont les gueux
Clébards et pauvres hères.
Et mon mâtin cabot
Répond quand je l’appelle,
De la Pâque à Noël
Au doux nom de : « Cadeau ».
Je n’ai pas de sébile
Mais ma foi puérile
Pour quêter vos regards ;
Je n’ai pas de miroir
Mais tous vos yeux pour voir
Mes routes de hasard ;
Je me lave aux averses
Des chemins de traverse,
Dans mes souliers troués
Il faut bien l’avouer,
Je sèche mes orteils
Seul, au chaud d’un soleil.
Mais le vagabondage
N’est que méchant voyage,
Et las de mon errance,
De ma vie en balance,
Sous un tapis de feuilles
Comme moi déjà mortes,
Je pose la cohorte
Des illusions en deuil.
*
Ceux qui me trouveront
Emprisonné et roide,
Dans une automne froide
Englué sur l’argile,
Ceux-là même diront
Paroles inutiles :
« C’est un de ceux qui errent Eclaboussés de terre » !
Pas besoin de toilette :
La misère se jette
A la fosse commune
Au fond des nuits sans lune.
S’il ne reste qu’une ombre
Sur une pierre sombre :
C’est « Cadeau la détresse »
Offert à vos caresses,
Mais restez sans alarme
Car désespérément,
Un chien meurt doucement,
Sans rancœur et sans larme.
Marie-Jo Thabuis